Le travail de KangSan est un travail de réflexion sur la complexité des sentiments humains. Ce travail l’amène à se plonger dans le tourbillon des émotions humaines, dans ses méandres.
Chaque toile est une invitation à explorer nos propres émotions, souvent contradictoires et
entremêlées.
Les traumatismes de la vie et le souvenir sont également des thèmes récurrents dans ce
travail. Ils sont représentés tantôt de manière poétique tantôt de manière plus crue mais, ici
encore, il s’agit d’une invitation à plonger dans nos propres émotions, à affronter nos
traumatismes, à chérir nos souvenirs ou essayer d’y trouver une explication au présent.
Cette exploration de l’âme humaine s’exprime notamment les séries suivantes :
« Ligne du Destin »
Dans cette série, ce sont différents destins (soulignés par une surintensité lumineuse le long
de la ligne du destin de la main) qui sont illustrés. Cette série est organisée comme une galerie
de portraits et peut, sous certains aspects, évoquer un reportage mettant en œuvre portraits
peints et photographies N&B. Ici les modèles prêtent à la fois leur visage et l’une de leur main.
La photographie est l’instrument d’une volonté de précision qui, en restituant les détails d’une
ligne symbolisant le parcours passé et à venir d’une vie, s’oppose à l’expression parfois
trompeuse ou aléatoire d’un visage peints.
« Rêve »
Cette œuvre se présente sous la forme de six tableaux et d’un miroir. Tel un scénario, les six
tableaux montrent la progression d’un passant dans une rue au petit jour jusqu’à son point
d’arrêt : un miroir abandonné. Ce miroir sur lequel le mot « rêve » est écrit intrigue le passant.
L’image renvoyée par ce miroir est d’abord celle du passant mais par extension celle de nos
propres vies.
Au travers de la rencontre fortuite de ce passant et de ce miroir, c’est une représentation de
la vie et de ses hasards qui est exprimée. La vie est une succession d’évènements et de choix.
A chaque évènement est associé un choix. De ce choix découle un autre évènement.
« Souvenir »
Cette série est un exercice de mémoire qui draine mes souvenirs d’enfance, des souvenirs
d’une époque pas si lointaine durant laquelle la société Coréenne relevait la tête à marche forcée, des souvenirs d’une époque pleine de promesses et de progrès mais marquée par la
présence d’un état autoritaire contrôlant l’information, la population et son éducation.
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